Les Journées Européennes du Patrimoine 2015

- Pour les Alliés : le maréchal Foch entouré de l'amiral de la flotte britannique Wemyss, du contre-amiral britannique Hope et du général français Weygand.

- Pour les Allemands : le ministre d'État  Mathias Erzberger, le général major von Winterfeldtl de l'armée impériale, le comte Alfred von Oberndorff  Alfred, des Affaires étrangères et le capitaine de vaisseau Vanselow de la Marine impériale.

Aux extrémités de la table, se trouvaient l'officier interprète français Laperche et le capitaine allemand von Helldorff. Assistaient également mais en retrait, le capitaine britannique Mariott et le capitaine allemand Geyer. Dans le petit bureau-salon adjacent, au centre de la voiture et servant aux transmissions, se tenaient deux officiers français, le commandant Riedinger et le capitaine de Mierry. Dans les anciennes cuisines du wagon avaient été aménagés le bureau des secrétaires Henri Deledic et Emile Grandchamp ainsi que celui des cartographes".Pour résumer, la convention d’armistice est donc signée à 5h10 du matin, le 11novembre 1918. Le dernier soldat français tué par balle le sera presque à la dernière minute. Il s’appelait Timothée Brussière. C’était un paysan.

Albert:

Au nom de nous tous, Madame Marie si dévouée auprès des blessés, Mesdames Duprè et Voger, vous qui attendiez toujours avec autant d’impatience une lettre de vos maris et enfin Gaston et Robert, mes compagnons d’armes, je remercie Jules pour cette l’annonce de cette paix attendue depuis si longtemps. Mais j’ai lu dans les journaux cet article. Il relate la réalité de cette guerre. Je vous en donne la teneur. Puisse un jour, les conflits ne plus exister sur notre Terre. Un vœu pieu?
"Proportionnellement à sa population, la France est, parmi les belligérants de la Première Guerre mondiale, le pays qui a perdu le plus grand nombre d’hommes : un soldat sur cinq y est mort soit plus d’1,4 million au total. Mais c’est sans compter plus de trois millions de blessés dont près d’un million a eu droit au versement d’une pension d’invalidité : 600 000 invalides, 300 000 mutilés et amputés, 42 000 aveugles, 15 000 gueules cassées. 100 000 " soldats de la honte ", marqués psychologiquement par la guerre, ne furent jamais pris en considération mais plutôt stigmatisés comme lâches, tous comme les " mutilés volontaires ". Le visage de la France a totalement changé au lendemain de la Grande Guerre… Les gueules cassées, les mutilés dans leur fauteuil roulant, les amputés en béquille, ou ceux dont la manche vide est glissée dans la poche de la veste, les aveugles…
Tous les jours, ils ont rappelé à la population les horreurs de la guerre et les sacrifices qu’ils ont subis dans leur chair pour la patrie. Mais cette patrie est-elle reconnaissante ? Les regards détournés, les fiançailles rompues, les difficultés professionnelles ne sont-ils pas autant de symboles du malaise de la population face à leurs handicaps ? Valait-il mieux mourir pour obtenir la gloire ? Il y a bien eu les médailles octroyées par l’Etat, en reconnaissance  de leur bravoure, de leur courage, de leur exemplarité. Une petite étoile rouge dont le nombre dépend du nombre de blessures est instaurée en 1916. Une catégorie supplémentaire de la légion d’honneur est même créée en 1932 pour les mutilés à 100 %. Ces médailles envoient bien un signe à celui qui la voit et distingue celui qui la porte.  Mais cela a-t-il suffi ? Certes, des campagnes de presse ont été organisées pour valoriser les soldats blessés, pour magnifier leurs infirmités. Le sacrifice d’une vie entière, la gloire et la compassion  étaient-elles une compensation suffisante pour oublier la guerre, pour dépasser leurs handicaps et les mutilations de leur chair et de leur esprit?"

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