Exposition du Centenaire du Génocide des Arméniens

Exposition du Centenaire du Génocide des Arméniens

Centenaire du Génocide des Arméniens

Samedi 19 avril 2015, Madame Dominique Dedieu, Directrice de l’I.T.E.P. (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) et Monsieur Jacky Aufrère, Chef de service, nous accueillaient à l’Orangerie du château d’Arnouville. Nous tenons à les remercier, une fois de plus.

Nos manifestations sont parfois empreintes de gravité : Souvenons-nous des "Journées Européennes du Patrimoine" en septembre 2014. Nous évoquions alors cette tragique Grande Guerre de 1914/1918, qui a fait tant de victimes

Aujourd’hui, c’est un autre épisode douloureux que nous allons vous relater.

Voici un très court extrait de la motion municipale que Philippe Haroutiounian, élu municipal de Gonesse, a présenté dans plusieurs communes ces dernières années sur l’Ile de France :

"Nous ne pouvions pas passer sous silence le centenaire du Génocide des Arméniens qui fut le premier du 20ème siècle perpétré au déclin de l’empire ottoman par le C.U.P. (Comité Union Progrès), le mouvement dit "Jeune turc». Cette page sombre de l’Histoire de l’Humanité ne doit plus être ignorée. Durant cette période, 1 500 000 d’Arméniens furent exterminés… "

Connaissant l’association "Arnouville et son Passé", il contacta les responsables, leur proposant de faire une exposition et une conférence à propos des Arméniens d’Arnouville (de 1924 à 2015) ainsi que du centenaire du Génocide des Arméniens.

Un article paru le 11 février 2015, dans le journal "L’écho régional", avait déjà annoncé cette manifestation.

Exposition autour du génocide arménien, signé de J-L-B.
Exposition autour du génocide arménien, signé de J-L-B.

Dans ce dernier, on peut lire que la famille Nigoghossian arriva dans les premières, dès 1924. Elle tenait un café-épicerie - l’étoile bleue - à l’angle de l’avenue de l’Union et de la rue des Écoles, secteur appelé "La Fosse aux Poissons". Seuls des champs constituaient alors cet endroit. Aucune commodité (eau potable, voirie, branchements électriques…). Tout restait à faire, mais le terrain n’étant pas cher, il attira très vite les immigrés arméniens. Chaque famille commença à construire une baraque en bois, recouverte de tôles ondulées, avec juste une porte et une fenêtre.

La proximité de la gare fut un atout supplémentaire. Le nombre d’habitants de ce petit bourg de 900 âmes allait rapidement augmenter.
Suite à cet état des lieux, écrivons maintenant cet article et illustrons-le avec des témoignages locaux et véridiques.

Exposition à l’Orangerie

L’Arménie

Sur ce panneau intitulé "Arménie", nous avons une vue générale du pays.

Panneau Arménie

Il se compose de deux parties.
Les principales caractéristiques sont indiquées.

En Arménie, la grenade et l’abricot sont des symboles nationaux. La grenade est le fruit le plus ancien cultivé par l'homme.

Une belle grenade.
Une magnifique grenade.

Certains pensent que l'arbre de la connaissance de l'Ancien Testament ne serait autre qu'un grenadier.
Quant à l’abricot, appelé pomme d’Arménie, il est, dit on, le meilleur au monde.

Il est délicieux et constitue un excellent coupe-faim.

De très beaux abricots.
De magnifiques abricots.

L’origine arménienne de l’abricot a été validée par les scientifiques qui ont baptisé ce fruit Prunus armeniaca, ou prune.

Il est partout dans les préparations pâtissières, soupes, pilafs, confits ou secs. Et même dans le drapeau national, où il ne viendrait à personne l’idée de dire que après le rouge et le bleu, la troisième couleur serait «orangé»,(or).

1- A la gauche du nom Arménie, se trouve les armoiries.

Les armoiries
De très belles armoires.

Elles sont composées d’un écu reprenant les armes des anciennes dynasties ayant régné sur ce pays: Bagratide (lion portant une croix d’or), Arsacide (aigle bicéphale), Artaxiade (deux têtes d’aigle) et Roupénide (léopard couronné d’or portant une croix). Sur le tout, se trouve un écusson représentant le mont Ararat surmonté de l’arche de Noé. Le support de l’écu est composé d’un aigle et d’un lion. A leurs pieds, figurent une épée (la puissance et la force de la nation contre l’oppression), une chaîne brisée (liberté et indépendance), un épi (nature laborieuse des arméniens), une plume (héritage culturel) et un ruban.

2- A droite du nom, le mémorial du Génocide, haut de 40 mètres, surplombant la capitale Erevan.
3- Le drapeau a trois bandes horizontales et de largeur égale.

Le drapeau
Le drapeau arménien.

Le rouge représente le sang versé par le peuple ayant défendu son pays contre les Turcs. Le bleu symbolise un ciel sans nuage. Quant à l’orange, c’est le sol fertile du pays.
4- Un alphabet nous apprend non seulement l’écriture des lettres, mais aussi leur prononciation.

L'alphabet arménien.
Un alphabet arménien.

5- Une vue du Mont Ararat.

Le mont Ararat.
Le mont Ararat et ses neiges éternelles.

Ses sommets enneigés attirent toujours l’attention. Le Grand Ararat culmine à plus de 5100 mètres d’altitude et le Petit Ararat s’élève à 3996 mètres.

Une autre vue de ce mont.
Une autre belle vue .

6- L’explication de la fleur (le myosotis), symbole du Centenaire du Génocide des Arméniens, commémoré en 2015 à travers le monde.

Le symoble
Le myosotis est un beau symbole.

Son nom en anglais est Forget-me-not ("Ne m’oublie pas»). Le noir, au centre, représente le passé et la mémoire. Le jaune se réfère au présent, avec le soleil et les 12 piliers désignant les 12 régions arméniennes où s’est déroulé ce Génocide. Le violet clair renvoie à l’unité du peuple arménien et les cinq pétales symbolisent les continents où se sont éparpillés les Arméniens pour y construire un futur. Le mauve, couleur portée pas les ecclésiastiques arméniens, rappelle le caractère spirituel du peuple arménien.

La seconde partie :
Plus haut, voici une vue d’Erevan. L’Opéra, situé dans un quartier résidentiel, se trouve au premier plan. Il est reconnaissable par sa structure arrondie.

Pour partager :

4 réflexions au sujet de “Exposition du Centenaire du Génocide des Arméniens”

  1. Merci M. et Mme Vidal pour cette belle exposition émouvante et fidèle , à ce que nos familles ont traversé depuis leur exode et leur départ d'Anatolie et leur parcours à travers certaines provinces françaises et leur installation et leur parcours à Arnouville. Je suis native d'Arnouville et j'ai été heureuse de lire toute cette intéressante documentation riche d'enseignement sur des éléments culturels et historiques, et qui rend compte de l'histoire singulière de chacun d'entre nous, cela restera un témoignage et un hommage à nos familles survivantes.

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    • Merci Madame Dilanian,
      Nous avons été très contents de monter cette manifestation.
      Grâce à vous, nous avons aussi appris énormément de renseignements sur tous les domaines que vous avez mentionnés.
      De plus, sur ce site, ils resteront gravés à jamais.
      Vous, vous êtes une experte en sculpture(s) et en estampe(s).
      Vous exprimez d'une façon très artistique.
      Ceci, pour le bonheur de vos proches et de vos amis.
      Même s'ils ne sont pas toujours Arméniens.

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      • Ani Dilanian organise une journée intitulée "La fête de l'Estampe".
        Cette dernière se tiendra le 26 mai 2015, au 73 Rue de Bordeaux à Arnouville, de 13h à 21h.
        Elle exposera son travail de gravure sur plaque de cuivre, zinc, bois et linoléum.
        Il y aura également les travaux d'autres artistes tels que : Christiane Vielle, Coste, Canini, Dado...
        Une visite s'impose pour voir le travail de toutes ces personnes.

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        • De nouveaux renseignements nous ont été fournis.
          Dans la Rue de Bordeaux habitent également Madame et Monsieur Khahamyan.
          Ces personnes avaient prêté l'alphabet et le Notre Père que l'on peut voir dans la vitrine de la page sept.
          Ils avaient fourni aussi de nombreuses cartes non photographiées.
          Aurore Khahamyan chante régulièrement à la chorale.
          Ceci nous a été rapporté par Madame Pentecôte citée dans les remerciements.
          Madame Shart l'épouse du célèbre peintre Shart-Artignan, nous a fait savoir par téléphone combien elle avait apprécié cette manifestation.
          Elle n'avait pu se déplacer depuis Lamorlaye, car elle est très âgée maintenant.
          Elle avait reçu par courrier la plupart des textes et des images.
          Il en est de même pour Nadia Ispenian.
          Cette dernière est de la famille Kassapyan.
          Quant à elle, elle est âgée de 90 ans et elle demeure à Paris actuellement.
          Elle était arrivée à Arnouville à l'orphelinat des soeurs, à 24 ans, en 1948.
          Nous attendons avec impatience d'autres témoignages.

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