Histoire des Arméniens

Préambule historique des églises

Fresque église St Grégoire l'illuminateur à Ani
Fresque église St Grégoire l'illuminateur à Ani

Les Arméniens d’Arnouville sont les rescapés du génocide de 1915 perpétré par le gouvernement Jeunes Turcs de l’Empire Ottoman, toujours non reconnu par la Turquie actuelle.
Les Arméniens vivaient depuis plus de 3 millénaires sur leurs terres ancestrales avant d’être envahis par les Turcs venant d’Asie.
Comme d’autres peuples chrétiens, ils subissent la vindicte de l’envahisseur .
Les origines des Arméniens remontent au 9e siècle avant J.C. dans la région de Van (Turquie actuelle)

Lors de la  guerre de 14/18, la Turquie est l’alliée de l’Allemagne.
Sous des prétextes fallacieux , plus de 200 000 soldats d’origine arménienne de l’armée turque sont désarmés.
Le 24 avril 1915, plus de 600 élites de la communauté arménienne d’Istanbul sont amenés de force.
On ne les reverra plus. Dans toutes les provinces et tous les villages, les "individus" d’origine arménienne sont déportés. On ne distingue ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards.
Tous sont conduits avec violence sur la route en direction du désert de Syrie.
Quand ils ne meurent pas de faim ou de soif, ils sont tués sauvagement par l’armée turque ou des hordes de brigands commanditées par les autorités. On parle de 1,5 millions morts. Le crime est prémédité.

C’est par référence à cette date du 24 avril qu’a lieu la commémoration du Génocide partout dans le monde.

Ceux qui en réchappent, fuient comme ils peuvent la Turquie. Ils viennent d’Amasia, de Karpert, d’Afion Karahissar, de Van, de Malatya, d’Erzeroum, de Tokat, d’Ankara ,...
Ils arrivent en France dans les années 1920, où on leur promet un accueil.
D’autres iront aux Etats-Unis ou resteront au Moyen-Orient.

A Arnouville, la "communauté " se retrouve dans l'ancien quartier de la "fosse aux poissons" représentée par les rues St Just (rue du Parc), l’avenue Henri Barbusse (rue de l’Union) et la rue Robespierre (rue de la justice Malot).

L’Arménie est la première nation à reconnaître la chrétienté comme religion d’état en 301 après J.C. sous le règne du Tiridate (Terdat en Arménien).
Après avoir emprisonné St Grégoire, mais guéri par ce dernier, il se convertit à la religion chrétienne.
Saint Grégoire dit l’illuminateur sera nommé chef de l’église avec le titre de Catholicos.

En 451 après J.C. l’Arménie se bat contre les Perses, qui ont pour objectif de faire renoncer les Arméniens à leur religion.
Sous le poids des forces ennemis, les Arméniens perdent la guerre, mais grâce à leur abnégation conservent leur religion.

A cette date a lieu le concile de Chalcédoine. L’Arménie ne peut être présente. Les conclusions qu’on lui rapporte ne lui convienne pas.
Plusieurs années après, l’Arménie se sépare de Rome et fonde sa propre indépendance religieuse.
L’église apostolique est née.
Elle fait référence aux apôtres Saint Taddée et Saint Barthélemy qui depuis des années parcourent l’Arménie en vue de son évangélisation.

En bas de la hiérarchie de l’église Apostolique Arménienne on trouve les « Der Haïr » qui issus du peuple sont mariés.
Ensuite les « Vartabed » prêtres ayant fait des études au séminaire, et les évêques.
Le chef suprême de l’église Apostolique arménienne est le Catholicos qui siège à Etchmiadzin en Arménie.
Il est élu par le clergé alors que les évêques sont élus par les paroissiens.

L’église Apostolique Arménienne représente environ 85 % des Arméniens croyants.

L’Eglise Arménienne Catholique prend forme en 1740 avec l’élection de l’évêque Arménien d’Alep Monseigneur Artzivian qui est catholique.
Elle est rattachée à Rome et fait partie des églises orientales. Elle a un Patriarche en la personne de Nersès Bédros XIX Tarmouni depuis le 7 octobre 1999.
Le siège de l’église se trouve au Liban. Les origines de l’église catholique Arménienne date du 12e siècle en Cilicie, où les Arméniens s’étaient réfugiés pour fuir les massacres des Turcs.

Les prêtres sont appelés également "Vartabed", et ont tous étudié au séminaire. Ils ne sont pas mariés.
L’église Catholique Arménienne représente environ 12% des Arméniens croyants.

Les 2 églises ont un même rite, les mêmes prières, les mêmes chants religieux.

Avec environ 3 %, L’église protestante représente le reste des Arméniens croyants.

Texte écrit grâce à Messieurs Martayan et Haroutiounian.

 

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