La lutte contre le chômage, au cours des années 30.

Lutte contre le chômage au cours des années 1930 à Arnouville

Lutte contre le chômage au cours des années 1930 à Arnouville

Avec la crise économique mondiale des années 1930, le chômage devient un problème majeur.
A  Arnouville, comptant parmi les communes les plus touchées en Seine et Oise, l'aide aux "sans -travail" prend de multiples formes.
Celles-ci le furent d'abord par M. Moitry, maire de la commune , jusqu'à son décès en 1934, puis par M.Cordier, l'adjoint qui assura son intérim jusqu'aux nouvelles élections de 1934 .
Ces dernières amenèrent M.Antoine Demusois et une coalition "socialo-communiste" à la tête d'Arnouville .
L'arrivée de cette nouvelle équipe modifia les données politiques locales .
De nouvelles mesures d'aides aux chômeurs vinrent s'ajouter à celles déjà mises en place par la municipalité précédente de M. Moitry .
Cependant, déjà en 1921, on note à Arnouville l'existence  "d'une caisse de chômage" (cf. conseil municipal du 13 mars 1921 qui précise les règles d'attribution des aides fournies par cette dernière) .

Ainsi l'existence d'une caisse de chômage dès 1921, montre bien que des problèmes économiques et sociaux subsistaient déjà sur la commune dès cette époque .
Quelles en étaient les causes locales à ce moment là ?

Il s'agit peut-être de la présence dans la Ville de travailleurs étrangers (Belges pour la plupart) et d'autres venus du Nord de la France, recrutés à la fin de la guerre, en attendant  le "retour à la vie active"  des nombreux soldats habitant la Commune .

Mais il faut aussi prendre en compte, à partir de 1925, l'arrivée massive à Arnouville, des premiers émigrants chassés de Turquie .

(Une Anecdote ) : "Un de mes oncles travaillait au cours "des années trente" comme "apiéceur" pour un tailleur de Bagnolet . Son patron avait reçu l'ordre, de la part d'une personne (antenne) du Ministère du Travail , de débaucher  "son ouvrier étranger" qui lui donnait alors entière satisfaction...

Ceci, sans doute, pour laisser libre cours à l'embauche d'un ouvrier français !

N°1 : Mesures prises de 1934 à 1935  par M. Moitry en faveur  des chômeurs :

- Programmation de nombreuses fêtes et manifestations en leur faveur,
- Paiement des indemnités de chômage tous les 8 jours au lieu de tous les 15 jours,
- Mises à disposition de "salles de réunions" pour les chômeurs,
- Création de "vestiaires" avec distribution de vêtements,
- Demandes d'emprunts par la municipalité pour faire face aux demandes financières pour les "sans-emploi" ,
- Protestation contre les mesures draconiennes imposées aux chômeurs pour faire valoir leurs droits aux indemnités de chômage.

N°2 : Mesures prises par M. Antoine Demusois et L'Alliance Socialo-Communiste : (après les élections municipales de 1934)

Elles s'ajoutent à celles prises par la municipalité précédente .

- Organisation de cours gratuits du soir, pour les enfants des chômeurs,
- Distributions de soupes pour les chômeurs dites "soupes populaires",
- Subventions pour le Noël des enfants des chômeurs,
- Aides diverses par le "Bureau de Chômage" .

Ainsi le chômage a toujours été présent , au cours "des années trente" à Arnouville .
Pour apporter "aide et secours", il a fallu prendre des mesures financières qui ont longtemps interféré dans la gestion financière de la Commune .

Pour Conclure: On constate que les mesures apportées à cette crise ont été effectuées avec plus ou moins d'efficacité, aussi bien par la municipalité de M. Moitry que celle de M. Demusois qui lui a succédé en 1934, après sa mort.

La guerre (39-45) a, semble-t-il, mit  fin provisoirement à ce problème, avec la mobilisation générale de 1939 .

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3 réflexions au sujet de “La lutte contre le chômage, au cours des années 30.”

  1. Merci à Outrefranc pour son commentaire : cela fait toujours plaisir de voir que notre site est consulté...même très tard !
    En effet, l'expression "programmation de fêtes" peut paraître déplacée dans ce contexte.
    Mais ce point aurait dû être un peu plus explicité...
    Les intervenants ne demandaient qu'un tout petit cachet ou se produisaient gratuitement pour ces manifestations.
    Par contre, le produit des entrées, des ventes diverses, revenaient intégralement aux chômeurs.
    De plus, quelques plaisirs offerts gracieusement à ces personnes et à leurs enfants permettaient de mettre un peu "de soleil" dans une vie si dure !

    Mme Vidal

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  2. On voit que les hommes politiques d'aujourd'hui n'ont rien inventé. Surtout le recours à l'emprunt pour aider les chomeurs, je n'aurais jamais imaginé qu'une mairie puisse faire cela. Je crois d'ailleurs qu'elle ne le pourrait plus aujourd'hui, les finances municipales sont encadrées par la loi, et c'est bien.

    Mais je suis surpris par la première mesure de la première série, "faire des fêtes". On dépensait déjà de l'argent public à des choses non essentielles en ce temps-là...

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