La salle des fêtes Espace Charles Aznavour

Espace Charles Aznavour

Pendant longtemps les manifestations culturelles furent en nombre limitées dans la Commune, faute de locaux appropriés.

Les manifestations qui se déroulaient à Arnouville devaient se faire obligatoirement soit dans les préaux des écoles, soit dans les gymnases de la Communes. Cela provoquait parfois des petits problèmes aux utilisateurs habituels de ces locaux.

Aussi il s'avéra bientôt indispensable de construire une véritable salle des fêtes.Courant 1990, on envisagea la construction d'une salle polyvalente de loisirs. Le projet fut intégré dans le second contrat régional établi par la Mairie.

L'architecte retenu (après différentes propositions présentées aux membres du Conseil) pour la réalisation de cette salle des fêtes fut M. Barranger,  Le premier coup de pioche fut donné courant 1990. De nombreuses entreprises participèrent à l'édification du bâtiment. Pour mémoire , c'est une entreprise de Miltenberg  notre ville jumelle qui posa la toiture...

- L' inauguration de cette salle a eu lieu le 3 Octobre 1992 à 11 heures, en présence de nombreuses personnalités.

Charles Aznavour et Le maire M.Bigel pour l'inauguration de la salle

Parmi les personnalités présentes, nous pouvons reconnaître: Madame Nelly Olin, ancienne Ministre, ancienne Sénatrice du Val d'Oise, ancienne Maire de Garges-lès-Gonesse. Monsieur Jean-Philippe Lachenaud, ancien Sénateur, ancien Député du Val d'Oise, ancien Maire de Pontoise. Monsieur Claude Bigel, ancien Conseiller régional, ancien Maire d'Arnouville (aujourd'hui décédé) et enfin la vedette, dans tous les sens du terme Charles Aznavour.

Son Nom: Espace Charles Aznavour et Salle Georges Garvarentz pour la petite salle attenante.

-Pourquoi cette dénomination ?
M. Garvarentz (auteur-compositeur du célèbre chanteur Charles Aznavour)) a longtemps habité notre Commune. Le 17 septembre 1965, il avait épousé la soeur de ce dernier, prénommée Aïda. Nous avons donc voulu rendre hommage à ces personnes en baptisant ainsi la salle des fêtes. M.Bigel, par l'intermédiaire d'un ami, J.Couzouyan, avait contacté M. Aznavour et Mme Aïda Garvarentz pour leur demander l'autorisation d'utiliser leurs noms. En effet, il est assez rare de choisir une appellation pour un édifice du vivant des intéressés. Leur accord ayant été donné, l'inauguration a eu le lieu le 3 octobre 1992, en présence de Mme Aïda Garvarentz et de M. Charles Aznavour entourés, bien sûr, de toutes les personnalités locales, départementales et régionales.

Cet espace comprend deux salles, une cuisine, un bar, des loges pour les artistes(au sous-sol).

La plus grande des salles, dénommée "salle Charles Aznavour" peut recevoir 400 personnes assises, 600 personnes debout. C'est une salle polyvalente. On y monte des expositions diverses, on y donne des concerts.

Un des premiers spectacles donné fut la prestation du chœur mixte arménien de Paris. Elle eut lieu le 5 juin 1993 à 16h 45, dans ce bel endroit.

Cette chorale nommée «Sipan Komitas» interpréta des chants liturgiques, profanes et rustiques du répertoire Arménien.La musique arménienne est peu connue en France. C'est l'un des mérites de cette dernière qui préserve le répertoire arménien et le diffuse. Elle le fait connaître  au monde qui nous entoure.

Un peu d'histoire: D'où vient ce nom? En 1923, la communauté arménienne est à peine structurée. Pourtant, cette mêne année verra la naissance de 2 chorales à vocation différente. La première, mixte, créée par Sako Agopian et placée sous le parrainage symbolique du Mont"SIPAN" dont elle porte le nom, se consacre à la musique profane.Le choeur d'hommes fondé par Nechane Serkoyan et portant le nom de son illustre maître "KOMITAS" interprète la musique religieuse.

Garbis Nigoghossian s’est longuement penché sur la vie de cette personne. Nous vous livrons le fruit de ses recherches.

PÈRE  KOMITAS : moine et musicien. Le Sauveur du Chant Arménien.

Le Père Komitas.

Soghomon Soghomonian est né dans les anciens territoires arméniens à Kutahya, le 26 septembre 1869, dans une famille modeste néanmoins imprégné de musique religieuse. Il fut orphelin de mère à un an et de père à onze ans. Remarqué par sa vivacité mentale et sa voix, il est envoyé en 1882 à Etchmiadzine (siège du Patriarcat des Arméniens). Il y fait des études de théologie et enthousiasmé par la richesse de la musique, il étudie la musicologie. Ordonné prêtre en 1892, et selon la tradition de l’Eglise arménienne il  prend désormais le nom de Komitas ou parfois Gomidas. Ce patronyme est donné par son protecteur moral, le Catholicos Khrimian, en mémoire d’un Catholicos du 7ème siècle, qui fut également musicien. En 1893, il est nommé professeur de musique au séminaire d’Etchmiadzine. Et en 1896, il est nommé   "Vartabed », (docteur en théologie). Un mécène remarque les dons de musicien du jeune Komidas. Il l’envoie à   Tiflis, un centre culturel arménien, pour y parfaire ses connaissances musicales avec deux autres grands noms de la musique arménienne : Chrisdapor Kara- Mourza (1853 – 1902) et, Makar Ekmalian (1855 – 1905)  qui avaient déjà commencé à recueillir les chants liturgiques. Il continue sa formation de musicologie jusqu’en 1899,  au Conservatoire de Berlin, où après trois ans il est « docteur en musicologie». A son retour en Arménie, à Etchmiadzine, en 1899, Komitas parcourt inlassablement  les provinces arméniennes pour recueillir et collecter de la bouche même des habitants, les chants traditionnels et les transcrire en musique. C’est une richesse universelle de l’art musical transmis de  génération à génération à travers les diverses provinces qu’il pérennise. Le Père Komitas aurait percé le secret de l’écriture musicale des XIIIème et XVème siècles tombé en désuétude. Il les restitue dans leur pureté originelle. Et, peu avant le cataclysme, il a recueilli près de 3 000 pièces musicales. Les deux tiers ont malheureusement disparu, mais ce qu’il en reste demeure un véritable trésor du patrimoine. Compositeur, il est l’auteur d’une « Messe », qui est une pure merveille.  Maître de chœur, il forme des élèves et fait connaître par des concerts la musique arménienne. Il donne des concerts en Russie, en Italie, en Autriche, en Allemagne, en Suisse. A Paris en 1906, il dirige les chœurs des Concerts Lamoureux, qui a été un émerveillement général. Là, il rencontre un autre génie de la culture arménienne Archag Tchobanian (1872 – 1954), qui s’était exilé en France en 1895, car il n’avait pas confiance dans le régime ottoman. Il a été le fondateur du Mouvement Arménophile en France. De retour à Etchmiadzine, en 1907, il trouve une atmosphère hostile à son égard. Son originalité embarrassa les esprits conservateurs de l’Eglise et de la communauté arménienne. Il crée une école de musique à Constantinople en 1910, et  fonde  la célèbre  Chorale Mixte«Goussan»  (Barde). De nouveau à Paris, en 1914, il enregistre des chants par le procédé phonographe, en 78 tours. Il donne des conférences sur la musique et se produit à la Cathédrale Saint Jean Baptiste, de la rue Jean Goujon.  Il donne un concert à Constantinople le 13 avril 1915, avec ses 300 choristes. Ce fut un immense succès.

11 jours plus tard, le 24 AVRIL 1915. C’est le début du premier génocide du XXème siècle.  Victime de la barbarie des turcs, pour qui les talents artistiques de nos compatriotes semblaient être  des crimes impardonnables, il fait partie de la rafle des 800 intellectuels arméniens, organisée par Talaat  Pacha. Puis il est déporté dans les déserts de l’Empire ottoman, au camp de Tchanguiri.  Il doit son retour miraculeux à l’intervention de diplomates occidentaux,  dont l’Ambassadeur des Etats-Unis, qui ne pourront pas cependant sauver l’essentiel : ses amis ont perdu la vie lui, il a perdu sa raison devant les atrocités et les tortures dont il a été le témoin, ainsi que par le pillage et la destruction de ses travaux, notamment sur le système de la notation musicale du XIème siècle. Ses troubles mentaux ont commencé en 1916. Un an après ces douloureux événements Il sombre alors dans une terrible dépression. Tout le monde pensait qu’il avait été profondément impressionné par la peur durant sa déportation. En effet, il s’était produit un fait qui eut une grande responsabilité. A la demande de ses codétenus, le Père Komitas leurs chante des airs traditionnels. Irrité, un soldat turc l’a violement frappé sur la tête et sur le dos. Il a été blessé, impressionné et surtout il s’est senti très humilié. Il faut aussi rajouter qu’il avait été déçu de ne pas avoir été reçu triomphalement par ses compatriotes lors de sa libération. Il ne fut pas donné à tous les arméniens de saisir le génie intellectuel et l’audace artistique de Komitas. A leurs décharges, on peut penser qu’ils avaient des problèmes de survie à  surmonter à cette époque. Invité à participer à une messe par l’Archevêque Hovsèp de Constantinople, celui-ci a vu soudain le Père Komitas pleurer devant l’autel lorsque la chorale chantait « Seigneur ouvre tes portes ». A ce moment ses yeux s’élevaient vers le haut avec une sensation de peur qui lui rappelait les moments de souffrances qu’il avait endurés. Ce même jour, il est retourné chez lui et a continué à pleurer sans cesse. Son vieux cuisinier et un voisin pensant que ce n’était pas normal ont appelé son ami de déportation le Dr Torkomian, bien connu dans le milieu stambouliote pour son dévouement. Ce dernier a voulu lui administrer quelques calmants. Mais le Père KOMITAS a refusé de les prendre. Etait-ce qu’il lui rappelait de mauvais souvenirs?  Il semblerait plutôt qu’il ait eu peur du médecin, car c’est lui qui l’avait fait hospitaliser. De plus, il lui avait recommandé de ne plus s’occuper de musique afin qu’il prenne un peu de repos après des années de dur labeur et de souffrance. Il avait, semble-t-il, plus confiance aux jeunes qu’aux personnes âgées. Pour preuve, il a bien voulu accepter les remèdes présentés par le fils de son proche ami, le peintre Panos Terlémézian. Ce dernier a fait le célèbre portrait  de Komitas en 1913. Il avait participé à l’autodéfense de sa ville natale : Van.Deux semaines après, la situation empirait. Ses amis, inquiets, sont allés le voir discrètement : Komitas était à genoux et priait en implorant le ciel. Il répétait sans cesse qu’il avait un chat dans son ventre qui le griffait et lui occasionnait d’atroces douleurs. Les semaines ont passé. Au printemps 1916, il semblait que les beaux jours arrivant, il reprenait un peu de vigueur. Il a montré des signes de guérison qui réjouissaient son entourage. Il avait retrouvé ses facultés. Il a même accepté une invitation chez un ami musicien, où il a repris son travail de composition et de création, comme avant. Tous ses amis étaient heureux, car il avait retrouvé toute son inspiration la musique arménienne. Et il exprimait la joie d’avoir retrouvé sa confiance en la vie. Il compose alors les Danses Arméniennes et les Danses de Mouch. Mais c’était l’accalmie avant la tempête. A la fin de l’été, il a de nouveau donné des signes de mélancolie et de pertes de personnalité. Il montrait maintenant des signes anormaux  de colère sur tout. Il se parlait à haute voix. Il a commencé rapidement à refuser les visites. Il ne voulait plus se nourrir. Il fixait l’eau coulant de la fontaine du jardin sans regarder ailleurs. Il répétait que des animaux l’attaquaient. Il  se mettait au lit en s’enfermant sous ses couvertures. La peur le poursuivait. Ses  relations et ses liens avec le monde extérieur étaient complètement éteints. Et son entourage est de nouveau très inquiet. Il est d’abord hospitalisé en 1917, contre sa volonté, à «l’Hôpital Français de la Paix» de Chichli, en Turquie, où il est soigné par son collègue de déportation, le même Dr Torkomian. Curieusement il ne voulait s’entretenir ni avec lui, ni avec aucun médecin. Il était dans un mutisme complet. Il ne voulait plus parler. Et les rares fois qu’il s’exprimait il parlait en turc, pensant qu’il avait été déporté parce qu’il était arménien et, s’occupant de musique arménienne il était mal considéré par les autorités turques. Et même, lorsque ses amis lui rendait visite et qu’ils lui parlait en arménien, il se mettait en colère et leurs criait en turc : «Vous êtes des diables, la langue de votre pays est le turc. Pourquoi ne parlez-vous pas le turc» ? Par contre, il passait des heures à discuter avec le Dr Konos, un psychiatre grec. Il devait penser que, comme les arméniens, les grecs aussi avaient subi des misères  et cela le rapprochait de lui.

Le Président du Conseil National de la jeune République d’Arménie, Avédis AHARONIAN, en visite en1918  à Constantinople, où il dirigeait les négociations de paix avec les turcs, inquiet de la santé du Père Komidas, a demandé à lui rendre visite. Dès qu’il le vit, le Père courut vers lui et, lui dit en l’embrassant : « Quelles nouvelles de notre Patrie ? Le Catholicos va bien»?» Et, pendant vingt minutes, il eut avec lui la conversation d’un homme parfaitement sain d’esprit. Mais, peu à peu il sombra à nouveau dans un mutisme complet. Les signes de dérangement intellectuels étaient de plus en plus apparents. Il retombe dans une terrible dépression, accompagné de troubles mentaux. En 1919, ses amis le transfèrent, toujours contre sa volonté, mais par nécessité,  en France, pour être interné à Ville –Evrard de 1919 à 1922, puis à l’Hôpital psychiatrique de Villejuif, où  ils espéraient le voir guérir. Il y recevait de nombreuses visites, aussi bien de simples gens que des intellectuels, sans toutefois manifester une grande joie.  Lorsque l’un d’eux, au moment de partir, lui dit au revoir et qu’il reviendra de nouveau, Komitas lui a répondu : «Lorsque tu reviendras, je ne serai plus là. Je suis en route pour un long voyage». La maladie a été un poignant malheur qui s’est abattu, sur lui, mais aussi sur les Arméniens et la musique arménienne. Affaiblit, il  a rendu l’âme à Paris, le 15 octobre 1935, après 20 ans de douloureux silence. Sa dépouille mortelle repose en paix en Arménie depuis 1936.

L’Académie de Musique de Erevan porte son nom. Une statue est érigée en son hommage à Erevan,

La statue de Komitas à Erevan.

mais … aussi … à Paris, grâce à l’intervention d’hommes politiques épris de justice. Cette magnifique statue de bronze, haute de six mètres, œuvre du sculpteur David Yerevantsi, a été inaugurée  à la date anniversaire du génocide, le 24 avril 2003, dans un site prestigieux, Place du Canada, dans le 8ème arrondissement, par le Président Français, Jacques Chirac et par le Président ArménienRobert Kotcharian, ainsi que par le  Ministre Patrick Devedjian, par le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, Charles Aznavour, et même par l’éditeur turc : Ragip Zarakolu. Il reste, une richesse universelle de l’art musical, père et maître de notre musique populaire et nationale, il est une source d’inspiration pour les musiciens contemporains. Texte de  Garbis Nigoghossian : 22 décembre 2008.

Un tableau de Komidas est exposé au Musée d'Histoire de Erevan. A droite, on voit vers quoi se tourne son regard, en l'occurrence, des soldats turcs à l'air terrifiant qui poussent la porte de sa chambre... (il s'agit d'une hallucination, puisque sur ce tableau on le dépeint après qu'il ait sombré dans la folie... il est ainsi pourchassé par la terreur des Turcs, ne pouvant s'en sauver même dans la démence...)

Le tableau de Komitas au musée.

Note de Me Haytoug Chamlian.

 

Voici sa vie résumée en vidéo:  https://www.youtube.com/watch?v=XrDDW3bODMA

 

Quelques années plus tard, la chorale "Sipan" et les choeurs "Komitas" fusionnent pour devenir le choeur mixte arménien de Paris "SIPAN-KOMITAS".

Le nombreux public venu pour la circonstance put apprécier ce très beau chant intitulé «La rose ».  

https://www.youtube.com/watch?v=Tfjz6DxtvUM&feature=youtu.be

Sonia Nigoghossian et René Martayan donnèrent libre court à leur talent respectif. Ce dernier est le soliste du chœur.Nous pouvons le voir sur  cette photo. Il est le 1er du 2ème rang en partant de la gauche. Ce bel orchestre est composé de 45 personnes.

La belle chorale
La belle chorale au complet.

De nombreux applaudissements saluèrent ce magnifique concert.

Egalement des pièces de théâtre, des soirées dansantes y sont données...Elle sert de lieu pour les manifestations concernant le jumelage avec la ville allemande de MILTENBERG.

De nombreux autres événements s'y déroulent: repas des anciens, cérémonie des voeux, actions à but caritatif...Il serait trop long de tout citer.

La seconde salle, appelée salle "Georges Gavarentz" ne peut contenir que 200 personnes. Elle est surtout destinée aux Arnouvillois qui souhaitent y célébrer un cérémonie familiale: mariage, baptême...

Parfois, cependant elle est utilisée pour des manifestations de moindre envergure: petites expositions,petites réceptions...

Depuis sa création, l'espace "Charles Aznavour" tourne "à plein régime et démontre ainsi la nécessité qu'il y avait d'avoir une salle des fêtes sur la Commune.

Un vaste parking situé juste devant la salle permettra aux usagers de se garer sans difficultés.

Cette place a été inaugurée le 30 Mars 1996. Elle a été nommée "Place du Général de Gaulle". L'inauguration a été marquée tout particulièrement par le dévoilage de la stèle et de la plaque érigée à la mémoire du Général.

La Salle Espace Charles Aznavour de la commune d'Arnouville

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1 réflexion au sujet de « La salle des fêtes Espace Charles Aznavour »

  1. Bonjour,
    Ma famille et moi avons vécu très longtemps dans la commune d'Arnouville-lès-Gonesse .Ma grand mère y est venu s'installer dans les années 40 avec sa famille. Nous avons participé aux jumelages avec Miltenberg pendant des années et fréquenté les établissements scolaires (Jean Jaurès, Danielle Casanova puis plus tard le vieux collège à Gonesse jusqu'à la construction du nouveau collège).
    Nous en gardons un très bon souvenir et je vois que la photo avec M. Aznavour, nous étions là pour l'inauguration de la salle ainsi que lors du passage de la flamme olympique ......... C'était juste un petit bonjour !

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