L'église Sanit-Denys son histoire
A la suite d'une demande de la Municipalité (dès 1984) et de diverses actions de l'association Arnouville et son Passé, l'église Saint Denys a été inscrite le 12 Juin 1986 à l'inventaire des Monuments Historiques ( J.O. du 07-04 -1987 page 3875) comme représentante de l'école néo-classique peu courante en Plaine de France.
M. Charles Maj, alors responsable des Monuments Historiques pour le Val d'Oise , parlait de cet édifice en ces termes :
" Cette église est un monument attachant, parce qu'il est caractéristique de son époque, le XVIIIème . Ses bâtisseurs, l'architecte Chaussard et J.B.Machault, avaient souhaité
édifier une église dans un style très pur, très équilibré. Elle mérite aujourd'hui bien ces égards " .
Cette église nécessitait en cette fin du XXe siècle de multiples interventions.
Le travail de restauration a été entrepris à l'initiative de la municipalité, avec le concours financier de la DRAC, du Conseil Général du Val d'Oise et de la Réserve parlementaire. Ce fut un chantier de longue haleine, puisqu'il a commencé en 1993. Actuellement la restauration est pratiquement terminée.
Si vous souhaitez connaître les différentes phases de cette rénovation : Rendez-vous sur le site "l'Arnouvilloise".
Les Journées du Patrimoine 2009 : conférence donnée le 20 septembre par M. Maj, ancien architecte des Bâtiments de France du Val d'Oise .
Pour mémoire, M. Maj rappelle aux auditeurs présents les principales dates concernant l'inscription et/ou le classement des Monuments Historiques de notre Commune .
N° 1 : En mars 1929, "La Fontaine" est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques .
N° 2 : En juillet 1986, "l' Eglise St Denys est à son tour inscrite,
N° 3 : En mai 2000 : Inscription cette fois de certaines parties du Château : les façades, la toiture, l'escalier d'honneur et le hall, les deux salons du rez-de-chaussée, le parc et les jardins,
Inscription également de la façade et de la toiture de l' Orangerie, Inscription aussi de la façade et de la toiture de la Chapelle, Classement enfin de l'intérieur de la Chapelle à l'inventaire des Monuments Historiques.
Les restaurations nécessaires se font bien sûr au fur et à mesure du déblocage des subventions attribuées par la D.R.A.C.
Tous les points cités plus hauts influencent, bien sûr, les différentes constructions ou aménagements des anciennes demeures dans un certain périmètre de ces monuments inscrits et/ou classés .
M. Maj répond aux questions des personnes présentes au sujet des contingences imposées : Hauteur des bâtiments, choix des tuiles, style des fenêtres...
Deux anecdotes rapportées par M. Maj.
Au sujet de La Fontaine
A une certaine époque (date?) cette dernière aurait été enterrée jusqu'à la la hauteur des vasques .Aucune des cartes postales que nous possédons ne nous montre ce fait .
Une pétition émanant des chauffeurs routiers aurait été faite : Ces derniers souhaitaient le déplacement de La Fontaine pour faciliter le trafic sur l' Avenue de la République : cette dernière fut rejetée .
A l'issue de la conférence, les personnes présentes allèrent visiter la chapelle, en admirant au passage l'escalier intérieur en fer forgé, la salle à manger et le salon .
Grand Merci à M. MAJ, notre conférencier émérite !
Bien sûr, avant de regagner la sortie, une visite dans le magnifique parc, inondé de soleil, s'imposa : Ce fut l'occasion d'admirer et les différents arbres classés (voir l'article : Le Parc ), eux-aussi, et la magnifique décoration des jardins réalisée par les élèves du Château...
Une anecdote encore : un beau bananier, planté en bordure d'une allée, a dû être retiré et placé dans une grande vasque à l'Orangerie : Une malicieuse vache de la ferme Lemoine avait trouvé la route ... pour venir déguster ses larges feuilles !
Revenons à nos données historiques...
Cette église a été construite en 1782 par Jean-Baptiste Chaussard, architecte, ( élève de Pierre Contant d'Ivry et gendre de Jean-Michel Chevotet ) à l'emplacement d'une église plus ancienne devenue vétuste. Le registre paroissial de 1782 contient copie de l'inscription de la pose de la première pierre de l'église. Celle-ci bénite par Louis Charles de Machault, évêque d'Amiens, a été posée par Jean Baptiste de Machault en présence du Curé d'Arnouville François Minier, du Marguillier J.C. Poiret et de l'architecte J.B. Chaussard.
La reconstruction de cette église faisait partie du projet d'ensemble voulu par M. de Machault pour transformer d'une manière esthétique le village d'Arnouville dont il était le Seigneur. A partir de 1750, il fait redessiner un nouveau village s'articulant d'une part autour du Château et d'autre part autour d'une fontaine édifiée en 1745 par M.Aubry. Complétant cet ensemble harmonieux, l'église joue aussi le rôle de trait d'union entre le village et la demeure du Seigneur.
Situation
L'église se dresse au bout d'une place jouxtant autrefois un presbytère réalisé aussi par M.Chaussard et actuellement détruit. L'église est fortement décalée par rapport à la perpendiculaire
qui rejoint le coin de la rue de la République. Il s'agissait d'un choix délibéré de l'architecte qui voulait ainsi "qu'à partir du rond-point, l'église occupe la branche d'une double perspective dont le deuxième terme coïncide avec la rue du village".
La place devant l'église a été baptisée Parvis J.B. de Machault en 1997.